Nouvelles - Le coût des changements climatiques

12 juin 2018

Le coût des changements climatiques

Construction d’un collecteur pluvial surdimensionné sur une artère résidentielle importante de la ville de Rosemère.

Les inondations du printemps 2017 ont causé bien des dommages aux résidents de plusieurs municipalités du Québec. La problématique observée est que les infrastructures qui permettent de gérer les eaux pluviales ont été conçues sur une base de données cumulées au travers des années. On jauge le risque jugé acceptable et l’on prend des décisions en fonction des coûts que l’on considère comme réalistes. Aujourd’hui, ces critères sont remis en question puisqu’on vit plus que jamais les aléas des changements climatiques. On parle ici, des événements de forte pluie qui arrivent plus souvent et les crues printanières importantes, qui augmentent la pression sur nos infrastructures. Avec des réseaux désuets qui n’ont pas été conçus pour accueillir de telles quantités d’eau, nous sommes aujourd’hui confrontés à des problèmes au lendemain d’événements météorologiques extraordinaires qui sont de plus en plus fréquents. Depuis quelques années, nous entendons régulièrement parler de refoulements d’égouts et de surverses d’eaux usées dans nos cours d’eau. Les modèles climatiques prédisent des événements qui sont susceptibles de provoquer des inondations éclair partout au Québec, comme nous vivons depuis les dernières années. En ce sens, les événements de 2011 et de 2017 sont porteurs de leçons pour l’avenir et nous devons absolument les prendre en considération.

Pour atténuer ce phénomène, il est nécessaire de rendre les infrastructures de gestion des eaux pluviales plus performantes, ce qui exigera des investissements massifs pour les municipalités. Mais on doit également réduire la pression sur les infrastructures existantes.

En 2017, la ville de Rosemère a malheureusement été confrontée à cette problématique lors du débordement de la rivière aux chiens, inondant ainsi plusieurs secteurs de la ville et de la ville voisine (Sainte-Thérèse). Le service d’infrastructures de la ville devait relever un défi de taille, c’est-à-dire résoudre rapidement et à moindres coûts la problématique de la capacité de son réseau en prenant en compte les changements climatiques. La ville, secondée par la firme de génie SMi, a alors opté pour la mise en place d’un collecteur pluvial surdimensionné de 1.6 km sur le Boulevard Roland-Durand. Le surdimensionnement du système, permet d’accueillir le surplus d’eau engendré par des événements de fortes pluies et/ou de la crue printanière.

Le projet représentait un investissement très important pour la ville. Dans ce contexte, et celui des résidents déjà échaudés par les précédentes inondations, il fallait rechercher des matériaux concurrentiels et performants quant à leur durée de vie, leur résistance à la dégradation et leur facilité d’installation. C’est la combinaison de la conduite DuroMaxx, conçue de polyéthylène renforcé d’acier (PERA) et de la conduite Solflo Max de Soleno, faite de polyéthylène haute-densité (PEHD) qui s’avérait la solution optimale pour concevoir ce réseau, installé sous la chaussée. L’équipe technique de Soleno a alors proposé une solution en respectant les spécifications établies par la firme de génie et la ville. Allant de 900 mm à 2100 mm, les conduites DuroMaxx sont dotées de cloches-garniture étanches, facilitant l’installation en chantier. De plus, malgré un diamètre de 2100 mm, le poids de la conduite DuroMaxx représente environ 3% du poids des conduites conventionnellement installées, de même diamètre. Grâce à sa légèreté, la conduite DuroMaxx de 2100 mm de diamètre permet de réduire le temps des travaux et par le fait même, les désagréments des résidents causés par les activités du chantier.

Soleno, premier développeur de solutions durables pour la maîtrise de l’eau pluviale, est fière de pouvoir compter ce projet dans son porte-folio de réalisations. Cette réalisation représente le deuxième projet en conduites de PERA au Québec. Le premier projet, celui de la rue Saint-Marc à Saint-Eustache, fait d’ailleurs partie des réussites de Soleno. Il est intéressant de voir l’évolution dans le domaine du génie civil au Québec. La considération progressive des matériaux alternatifs dans les spécifications et devis représente une avancée importante pour notre province. Depuis plus de 10 ans, la conduite de PERA est utilisée avec succès en Amérique du Nord. Ce produit composite unique combine la résistance structurale de l’acier et la durabilité du polyéthylène. La récente mise à jour de la norme 1809-300 du bureau de normalisation du Québec, régissant les travaux de construction pour les conduites d’eaux potables et d’égouts, inclut maintenant la conduite de PERA en annexe. La simple inclusion du PEHD comme alternative aux matériaux traditionnels dans les spécifications d’un projet garantit aux donneurs d’ouvrages le meilleur rapport qualité-prix.

Il demeure important de souligner le savoir-faire québécois. Soleno demeure la seule entreprise québécoise active dans la fabrication de tuyaux en PEHD, qui offre des solutions innovantes et performantes pour la maîtrise de l’eau pluviale.

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